35. L'avenir meilleur d'une chanceuse invétérée

    6 septembre - Enfin de bonnes nouvelles ! Tous mes entretiens d'embauche se sont bien passés et j'ai plusieurs offres dont une pour être récéptionniste au restaurant Pierre Gagnaire ! J'ai aussi négocié mon salaire chose que je n'avais jamais faite avant. Je suis allée à Pole Emploi et découvert que j'avais le droit à une formation gratuite et 500 euros par mois pendant 1 an et demi ! Ma grand-mère maternelle m'a envoyé le traditionnel chèque d'anniversaire, et j'ai trouvé la parfaite coloc à 20 minutes de Paris, 280 € par mois, avec quelqu'un qui travaille dans le domaine de la musique et du cinéma :)

Ah mince. Je suis interdit bancaire.


    9 septembre - Et on croit que tout va bien. Comment je le sais? Parce que je me persuade que tout ce qui m'arrive c'est voulu et forcément meilleur? Tous les jours sans exception je suis optimiste. "Je vais m'en sortir, comme toujours". Est-ce que c'est vrai ou je me voile la face? J'ai "contaminé" plus de 40 personnes. Ou non. Et je n'en saurai jamais rien. Je ne veux pas le savoir, car pour moi, moins j'en sais, plus je suis en bonne santé. Une belle illusion. Il faut savoir que là je parle de relations sexuelles sans capote. Pas que je refuse d'en mettre, mais j'estime qu'on est deux. Si le gars ne demande pas non plus on fait sans. Deux adultes responsables. Et surtout ne viens pas me reprocher de ne pas avoir proposé hypocrite.    

    Et j'enchaîne, je me compose un joli rôle de sexy frenchie parfaite. T'as confiance en moi? Alors saute. J'assume entièrement d'être la chanceuse. Malgré tous mes choix, de relation, finance, tout, je reste à flots et "j'attends" que ma bonne étoile vienne me donner une solution, souvent au dernier moment. De l'argent, une personne, un évènement... Dans n'importe quelle situation, tout s'est toujours arrangé. Est-ce qu'on se créé sa chance? En ayant la bonne attitude? Une vague de bons sentiments qui se propage et invite à régler le problème. Est-ce si important de le savoir...? Je ne sais toujours pas si ma vie est un rôle ou si c'est le vrai moi. En tout cas une chose est sûre, si c'est mon rôle qui me sauve le reste n'a pas d'importance. 

Souvent je sais exactement pourquoi je fais les choses, comment, et une fois dit, une fois partagé, une fois lancé, ça ne m'intéresse plus. Est-ce que je cherche à prouver quelque chose, à qui? à la famille? Est-ce que leurs exigeances me pèsent encore? A moi-même? J'ai envie de tout tester. Je n'ai pas envie d'être sage. 

Pourquoi je me lâche aujourd'hui, parce que pour la première fois de ma vie je ne sais ni quoi ni où ni comment.

Les choses s'arrangent, et moi je n'ai envie que d'une chose : le chaos. 

L'immobilisme est mon pire cauchemar. 




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