32. Pariiiis et l'échappée belle du mois d'août

    De retour chez maman dans notre village de Provence. J’ai vu ma meilleure amie Valentina (Val), on a passé une soirée dans un bar où il y avait une barre de pole dance… Obligée de faire mon show, le DJ qui fait une annonce, y’avait 20 personnes dans ce bar et ça fait du bien d’avoir eu un moment scène depuis mon retour. Un autre soir c’était en boîte à la Villa Bivona avec ses amis et son mec (comme d’hab ils s’engueulent pour des broutilles…). Je n’ai pas beaucoup dansé, j’étais déçue de la qualité du son. Trop habituée à celui de Showgirls qui était parfait.

J’ai envoyé un paquet de CV et de lettres de motivation à des entreprises sur Paris. Pourquoi Paris, bonne question…

 

    J’ai fait un entretien téléphonique d’une heure pour un poste de secrétaire, rue de la Paix (paye ton Monopoly), pour organiser des séjours pour des riches. Logée les trois premiers mois. Impecc ! Bon le gars a fait une réflexion un peu louche au tel mais je n’ai pas tilté plus que ça, je monte à Paris !

 

    Dans le TGV, J’ai tapé la discute avec un homme, la cinquantaine super sympa ! Arrivée gare de Lyon je vois un gars qui tient un papier avec mon nom dessus (comme dans les films), on monte dans une belle berline noire, on discute un peu et déjà j’avais l’impression avec la façon dont il parlait, qu’il y avait anguille sous roche (ou baleine sous gravillon au choix). Et son tel sonne. Confirmé. C’est la même sonnerie que j’ai entendue en background quand j’avais eu mon entretien téléphonique avec le boss. Du coup je lui dis « je connais votre sonnerie », en fait il se faisait passer pour un salarié…

    On arrive à l’appart, il avait prévu la bouffe, on mange ensemble dans la cuisine, on papote. Mais vous auriez vu l’appart… Avec cour intérieure, face au Louvre, vue sur la Tour Eiffel. Trois chambres avec leur salle de bain. Immense. Des meubles antiques et une TV écran plat moderne.

 

    Après manger je choisis une chambre, la plus petite (qui était déjà bien grande !), apparemment c’est là que je loge en attendant de me payer un appart. Il vient taper à la porte pour me prêter son tel (car je pense que je n’avais pas encore changé d’opérateur et n’avais pas de crédit), il est en caleçon.  Mpf. J’appelle Maman, dieu merci elle ne répond pas.

    Je vais le trouver dans sa chambre pour lui rendre son tel il était calé au lit. Ne me demandez pas pourquoi on en est venu à parler de papa, je pense qu’en disant que maman n’avait pas répondu c’est venu ensuite. Je restais dans l’encadrement de la porte. Il insistait pour que je me pose et que je m’assois sur un fauteuil quand j’ai vu sa queue sortir de son caleçon. Yep. Vous avez bien lu. Et là j’ai tilté, j’ai rien dit, je suis restée subtile. Je lui ai dit que de toute façon je ne pouvais pas dormir dans le même appart que le boss et que je trouverai une solution, il était en train de s’excuser tant bien que mal. Je lui demande à quelle heure je me présente au taf demain, il me sort entre 10h et 18h30. Mpf. Je lui dis ok, bonne nuit !

 

    Discrètement, j’ai refait ma valise, heureusement (ou merci l'intuition) ma chambre était la plus proche de la porte, j’ai porté ma valise pour éviter que les roues ne fassent de bruit, ouvert la porte, pris l’ascenseur, et me voilà dans la cour intérieure. Bloquée. Portail automatique. Mais comme d’hab, grosse chanceuse, une voiture est entrée à ce moment-là.

Me voilà libre ! Libre, à 20h, sans travail, sans beaucoup d’argent, et sans toit. Moi je dis Paris, ça commence bien.

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