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Affichage des articles du mai, 2021

4. Liberté, salope, fraternité

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  1     J e ne vais pas m’étaler sur les deux prochaines années qui suivirent, mais je suis rentrée dans une école, pour suivre en alternance une formation en restauration. J’avais des sous puisque je logeais chez les parents et l’ambiance s’est nettement améliorée entre nous ces années-là. Forcément. J’ai malheureusement connu mes premiers harcèlements moral et sexuel. J’avais vingt ans, et je rasais les murs pour éviter de me prendre des mains au cul. C’est terrible car c’est moi qui ai ‘lancé’ le truc. J’en avais tellement marre de me prendre ses réflexions, ses blagues pourries, sexistes, de la condescendance tous les jours que je me suis dit que le seul moyen que ça aille mieux c’était de sortir avec cette personne toxique. Il avait quarante ans. Effectivement ça allait mieux (tout est relatif). Mais quand j’ai décidé d’arrêter cette relation quelques semaines plus tard lui n’a pas stoppé de vouloir me tripoter. Autant vous dire que la première année je n’étais pas vraiment détend

3. Montpellier

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    Je  ne vais pas m'étaler sur les quelques mois qui ont suivi mais je vais préciser que c'est là où j'ai découvert mon goût du risque et surtout du changement.      Pendant un mois j'ai menti à mes parents en leur disant que je travaillais dans un restau à Marseille et que c'est moi qui payais le couvent. Avec toutes les questions qu'ils m'ont posées à table un midi où j'étais rentrée chez eux, bien sûr qu'ils savaient que je mentais, mais ils ne m'ont rien dit. C'est là tout ce que j'admire dans leur éducation maintenant. Il faut laisser les gens se planter (et ce même en étant irrités au plus au point par le comportement de leur petite dernière).      Pour faire court, j'ai lâché le groupe de musique et je suis partie habiter à Montpellier chez un total inconnu que j'ai "rencontré" sur internet. Son père (qui m'appelait "La Schtroumpfette") et lui étaient très accueillants et j'ai eu beaucoup de ch

2. Les premières fois

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    J'ai grandi dans un petit village près de Toulon, et c'est à Marseille que je me suis retrouvée pour faire des études de photographie après avoir redoublé ma seconde. Nous étions peu nombreux en cours, notre classe était séparée en deux quinzaines. Je suis tombée dans le groupe que je qualifierais de "lesbiennes/droguées". Il faut me comprendre, c'était la première fois que j'avais des camarades qui arrivaient en cours bourrées. Ou sous ecstasy. Ou défoncées à la beuh. Bizarrement je me suis bien intégrée dans ce groupe sans ni même toucher à rien. Sauf quelques bières en soirée. C'était la première fois que je faisais partie d'un groupe. Où les gens m'appréciaient vraiment. J'en ai bien profité. Les cours étaient chouettes et créatifs, on apprenait à composer nos sujets, développer les négatifs dans le noir complet (très fun de chercher à entrer une bande infime de négatif dans les rainures d'un rouleau en plastique) et nos photos avec

1. Discipline.

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     Mai 2021. Il pleut.   Je suis tranquillement assise sur ma banquette. J'ai mis de la musique classique calme (oui il y en a des moins calmes). Jerez, un de mes chats, roupille en boule entre ma cuisse droite et une pile de carnets intimes et j'ai devant moi sur mon guéridon, le reste de ces carnets. Quatorze ans de ma vie.      Je ne suis pas une personne disciplinée. Sauf en ce qui concerne l'écriture. Et cela fait un bout de temps que tous ces mots écrits sur papier bouillonnent pour aller se projeter et prendre vie dans votre esprit. Toutes ces futures lignes que vous allez lire sont du vécu. Mon vécu. Sans blabla, et certainement qu'il y aura des fautes et des maladresses dans mon expression et tournures de phrase, mais il faut que je vous raconte mon histoire.       Je ne suis pas une personne disciplinée. Déjà en primaire je passais mon temps à récolter les lectures à copier (plus spécialement celles de Mina, Marou et Ratus) pour me punir d'avoir trop par